Le premier partenaire commercial des États-Unis n’est plus la Chine mais le Mexique
Le Mexique apparaît comme le principal bénéficiaire des tensions entre les États-Unis et la Chine. Ses exportations vers la première économie mondiale sont en forte hausse et les investissements américains affluent. Mais le pays saura-t-il faire fructifier cette manne ? s’interroge “Bloomberg”.
México parece ser el principal beneficiario de las tensiones entre Estados Unidos y China. Sus exportaciones a la mayor economía del mundo han aumentado considerablemente y la inversión estadounidense está llegando a raudales. Pero, ¿será capaz el país de aprovechar al máximo esta ganancia inesperada? se pregunta «Bloomberg».
Au premier semestre 2023, les États-Unis ont importé pour 236 milliards de dollars de biens du Mexique. Un record qui place désormais le pays en tête des fournisseurs de la première économie mondiale, devant le Canada (210 milliards de dollars) et la Chine (203 milliards).
En el primer semestre de 2023, Estados Unidos importó de México bienes por valor de 236.000 millones de dólares. Este récord sitúa ahora a México a la cabeza de la lista de proveedores de la primera economía mundial, por delante de Canadá (210.000 millones de dólares) y China (203.000 millones de dólares).
“La nouvelle ‘guerre froide’ [entre la Chine et les États-Unis] constitue une opportunité commerciale, et le Mexique semble mieux placé que tous les autres pays ou presque pour la saisir. Jamais depuis la signature de l’accord de libre-échange nord-américain [Alena], dans les années 1990, le pays n’a exercé un tel attrait auprès des investisseurs”, constate Bloomberg.
“Outre le bond enregistré par ses exportations, le Mexique détient la monnaie qui s’est montrée cette année la plus forte du monde [face au dollar] et l’un des marchés boursiers les plus performants.” Par ailleurs, depuis le début de l’année, les investissements directs étrangers ont augmenté de plus de 40 %, avant même que Tesla ne commence à construire à Monterrey, dans le nord du pays, une gigantesque usine qui devrait coûter près de 5 milliards de dollars et créer sur place quelque 35 000 emplois.
«Además del repunte de sus exportaciones, México tiene la divisa más fuerte del mundo [frente al dólar] este año y uno de los mercados bursátiles con mejor comportamiento». Además, la inversión extranjera directa ha aumentado más de un 40% desde principios de año, incluso antes de que Tesla empezara a construir una gigantesca fábrica en Monterrey, en el norte del país, que se espera que cueste casi 5.000 millones de dólares y cree unos 35.000 puestos de trabajo a nivel local.
De nombreux obstacles à surmonter
Au total, plus de trente fournisseurs de Tesla se sont déjà délocalisés dans l’État du Nuevo León depuis que l’industriel a annoncé son projet. “Mais il ne s’agit pas seulement de Tesla. D’autres constructeurs automobiles, dont General Motors, Kia Motors et BMW, ont annoncé qu’ils allaient investir au Mexique pour produire des véhicules électriques.”
Numerosos obstáculos que superar
En total, más de treinta proveedores de Tesla ya se han trasladado al estado de Nuevo León desde que el fabricante anunció su proyecto. «Pero no sólo Tesla. Otros fabricantes de automóviles, como General Motors, Kia Motors y BMW, han anunciado que invertirán en México para producir vehículos eléctricos.»
Les marques d’électronique et d’appareils électroménagers sont quant à elles en train d’investir le centre du pays, alors que dans l’Ouest, près de la frontière avec la Californie, les secteurs de l’aérospatiale et du plastique sont en plein boom.
Des milliards de dollars sont donc en train d’affluer vers le Mexique, qui semble connaître son “moment”. Mais le pays saura-t-il durablement tirer profit des opportunités ? s’interroge le média états-unien. Au cours des trente dernières années, “même un accord commercial avec la plus grande économie du monde n’a pas permis de sortir le Mexique de l’ornière”.
Depuis 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena, la croissance du pays a été en moyenne d’environ 2 % par an, “bien en deçà de la moyenne des économies en développement et loin d’être suffisante pour sortir des millions de Mexicains de la pauvreté”. Au fil d’une enquête fouillée, le média américain détaille “les nombreux obstacles, anciens ou nouveaux, qui pourraient mettre un terme au boom actuel”.
Traduction de la publication originale: https://www.courrierinternational.com/article/libre-echange-le-premier-partenaire-commercial-des-etats-unis-n-est-plus-la-chine-mais-le-mexique