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Un facteur invisible qui affectera le nouveau secteur automobile

Saviez-vous qu’en 1900, environ 30 % des voitures en circulation aux États-Unis étaient électriques ? Aujourd’hui, ce chiffre n’est que de 1%. La raison ? Henry Ford, la massification de son «modèle T» et la découverte de riches gisements de pétrole au Texas. L’essence abondante et bon marché a dopé la vente de véhicules à combustion des États-Unis à la planète entière.

Il est intéressant de noter que c’est ce même pourcentage de 30% de son parc de véhicules électriques que le même pays aspire à atteindre d’ici 2030.

Nous sommes à un moment – encore une fois un moment de rupture – qui est la transition vers l’électromobilité où, encore une fois, le plus grand marché du monde trace une route qui, d’une certaine manière, nous implique intrinsèquement. Le gouvernement américain a annoncé que, dans sept ans, il encouragera l’achat de véhicules électriques jusqu’à ce qu’ils représentent 50 % de tous les achats de véhicules.

La semaine dernière, la Direction de l’Impulsion Economique Globale du Sous-secrétariat aux Affaires Multilatérales et aux Droits de l’Homme du Ministère des Affaires Etrangères a présenté un document de près de 200 pages («Groupe de Travail pour l’Electrification des Transports Mexique – Etats-Unis»), un rapport exhaustif qu’ils ont réalisé en alliance avec l’Université de Californie (UCLA) pour mettre en contexte les défis impliqués dans l’élan global vers l’électrification de tous les véhicules, l’opportunité qu’elle représente pour notre pays (principal fournisseur automobile des États-Unis et quatrième exportateur mondial) et tous les rouages qu’il faut mettre en marche, huiler, compléter et développer pour être le moteur -électrique- d’un marché évalué par l’Agence internationale de l’énergie à 190 milliards de dollars d’ici 2030.

Du côté mexicain, 7 autres universités, 15 terminaux automobiles, le CFE et l’Association mexicaine des secrétaires au développement économique se sont joints à eux.

Du côté américain, le département d’État, le département des transports et le département de l’énergie ont participé à ces travaux.

Le secteur automobile est important pour notre économie : il représente 3 % du PIB national total et 16 % du PIB manufacturier. Nous sommes déjà le septième plus grand constructeur de véhicules au monde et, rien que l’année dernière, nous avons reçu près de 5,4 milliards de dollars d’IDE dans ce secteur.

Les tensions entre les États-Unis et la Chine, la crise des microprocesseurs et les difficultés logistiques sur longue distance exposées par la pandémie sont autant de facteurs qui jouent en notre faveur. Sans parler de la fameuse prime au «nearshoring».

Mais tout n’est pas rose, car le Mexique présente également un certain nombre de «domaines d’opportunité» (pour utiliser le terme des responsables des ressources humaines) qu’il convient d’aborder et d’améliorer afin de ne pas passer à côté d’une activité qui évolue à un rythme accéléré.

Où faiblissons-nous ?

Dans le rapport du SRE et de l’UCLA, ils résument ce qu’il faut faire pour que la transition tant annoncée vers l’électromobilité ne nous prenne pas par surprise :

1) l’innovation et le développement dans le secteur de l’automobile électrique, 2) l’innovation dans les économies circulaires du recyclage et de l’élimination des batteries, et 3) l’innovation et les ressources humaines spécialisées.

En ce qui concerne la production, le Mexique s’est révélé être l’un des pays ayant le taux de productivité du travail le plus élevé (qui devient très intensif en main-d’œuvre dans la phase finale de la production de véhicules à combustion). Mais dans la fabrication des unités électriques, avec moins de pièces, il faut moins de main-d’œuvre » sur l’unité » et plus dans les panneaux de contrôle robotisés. C’est la fameuse industrialisation 4.0 (ou quatrième révolution industrielle) où l’automatisation et l’échange de données sont ce qui est le plus nécessaire.

«La production de véhicules électriques nécessite de poursuivre la numérisation de l’ensemble de la chaîne de production. Cela pousse à la numérisation et à la mise en œuvre du réseau 5G», peut-on lire dans le rapport.

L’ensemble de la chaîne impliquée dans le secteur automobile, du niveau 3 (fournisseurs de matières premières), du niveau 2 (pièces automobiles), du niveau 1 (composants) aux assembleurs, a souligné la nécessité de «changer la taille» de l’infrastructure. Il est impossible de penser à une reconversion uniquement du côté des entreprises.

Parmi les demandes formulées par les protagonistes et analystes du secteur, il en est une qui est centrale (et même contradictoire avec l’administration actuelle), à savoir l’organisation de forums législatifs pour promouvoir une loi générale sur la science, la technologie et l’innovation et d’autres réformes nécessaires à la promotion de l’innovation au Mexique.

Les autres demandes concernaient l’inclusion de la main-d’œuvre, la modernisation des processus douaniers, la formation des employés du secteur dans des programmes, y compris des programmes binationaux avec les États-Unis et (autre sujet de controverse pour les 4T) comment travailler à la reconversion de la génération de plus grands volumes d’énergie propre pour alimenter l’augmentation de la consommation industrielle et le réseau de stations de recharge (unités de recharge), car il est prévu que 3% de la consommation énergétique de tout le pays soit absorbée par le parc automobile lui-même.

Un apport invisible (et surestimé)

Mais ce nouveau secteur automobile nécessite également un apport invisible : le réseau 5G. «Dans ce nouvel écosystème de mobilité, le développement des véhicules autonomes et des services interconnectés dépend des réseaux numériques. Le réseau 5G permettra de connecter cent fois plus d’appareils, ce qui pourrait permettre l’internet massif des objets, s’élevant à un million d’objets connectés par kilomètre carré», précise le rapport du SRE.

Le véhicule électrique devenant plus «intelligent», l’interrelation entre ces deux industries (automobile et télécoms) sera encore plus grande, tant pour les constructeurs que pour les utilisateurs. «À cet égard, des entretiens intermédiaires avec des experts en télécoms ont permis d’identifier deux obstacles à l’adoption des réseaux 5G : le déploiement des infrastructures et le coût du spectre», ajoute le document.

Sur le premier point, parce que les systèmes 5G nécessitent un plus grand nombre d’antennes (qui devraient augmenter géométriquement dans quelques années), il est important de coordonner les différents niveaux de gouvernement, notamment dans les municipalités, pour accélérer l’installation et le déploiement dans le pays. Aujourd’hui, c’est une odyssée communauté par communauté pour installer des stations de réception. Et cela passe aussi par l’investissement du gouvernement dans les zones rurales qui restent mal desservies, tant par les sociétés de télécommunications privées que par la récente société paraétatique Red Compartida. Et la deuxième demande de l’industrie automobile est de réduire le coût du spectre. Aujourd’hui, cet ingrédient invisible qui rend les télécommunications possibles est le plus cher de toute l’Amérique latine et presque deux fois plus cher que dans des pays comme l’Allemagne et les États-Unis.

Le coût du spectre dépendra d’une négociation avec le ministère des finances et du crédit public (qui détermine la valeur du spectre) qui ne devra plus être menée uniquement par les entreprises qui portent traditionnellement plainte dans le secteur des télécommunications, d’América Móvil à AT&T Mexico, mais désormais par le ministère de l’économie et des affaires étrangères, en plus des puissants terminaux automobiles présents dans le pays et de ceux qui doivent encore arriver.

«Le ministère (Hacienda) devrait comprendre que plus le spectre est utilisé, plus il augmentera les revenus et générera de la croissance», me disait il y a quelque temps un dirigeant d’une compagnie de téléphone européenne. En plus de cette valeur constante et saine, il y a l’incitation supplémentaire qu’un coût inférieur générera pour attirer les IDE, non plus pour se battre pour les clients de la téléphonie mobile, mais pour les milliards de dollars que représentera cette nouvelle transformation de l’industrie automobile, aussi disruptive que celle qu’Henry Ford a initiée avec son modèle T il y a 120 ans.

Publié à l’origine par :https://www.eluniversal.com.mx/opinion/opinion-51/el-insumo-invisible-que-afectara-al-nuevo-sector-automotriz

El insumo invisible que afectará al nuevo sector automotriz

¿Sabían que en 1900 alrededor de 30% de los automóviles que circulaban en Estados Unidos eran eléctricos? Hoy solo son el 1%. ¿La razón? Henry Ford, la masificación de su  ‘Modelo T’ y el descubrimiento de ricos yacimientos de petróleo en Texas. La gasolina abundante y barata disparó la venta de vehículos a combustión desde Estados Unidos a todo el planeta.

Curiosamente, es a ese mismo porcentaje de 30% de su parque vehícular eléctrico al que aspira llegar el mismo país para 2030.

Estamos en un momento -nuevamente disruptivo- que es la transición hacia la electromovilidad donde, nuevamente el mayor mercado del mundo, marca una ruta que de cierta manera nos tiene intrínsecamente involucrados. El gobierno estadounidense anunció que en siete años impulsarán la compra de vehículos eléctricos hasta que compongan el 50% de las compras de unidades.

La semana pasada, la dirección de Impulso Económico Global de la Subsecretaría para Asuntos Multilaterales y Derechos Humanos de la Secretaría de Relaciones Exteriores, presentó un documento de casi 200 páginas (“ Grupo de Trabajo para la Electrificación del Transporte México – Estados Unidos”), un reporte exhaustivo que realizaron en alianza con la Universidad de California (UCLA) para poner en contexto los retos que involucra el impulso global hacia la electrificación de todos los vehículos, la oportunidad que representa para nuestro país (principal proveedor automotriz de Estados Unidos y el cuarto mayor exportador del planeta) y todos los engranajes que deben ponerse en marcha, aceitarse, agregarse y ampliar para ser un motor -eléctrico- de un mercado valuado por la Agencia Internacional de Energía en 190 mil mdd para 2030.

Del lado mexicano se sumaron otras 7 universidades, 15 terminales automotrices, la CFE y la Asociación Mexicana de Secretarios de Desarrollo Económico.

Del lado estadounidense formaron parte de este trabajo el Departamento de Estado, el Departamento de Transporte y el de Energía.

El sector automotriz importa a nuestra economía: representa 3% del PIB total nacional y 16% del PIB manufacturero. Somos ya el séptimo mayor fabricante de vehículos del mundo y recibimos el año pasado solamente casi 5,400 mdd en IED para este sector.

Las tensiones de Estados Unidos y China, la crisis de los microprocesadores y las dificultades logísticas de grandes distancias que dejó al descubierto la pandemia son factores que están jugando a nuestro favor. No se diga el trillado plus del ‘nearshoring’.

Pero, no todo es miel sobre hojuelas porque también México tiene una serie de ‘áreas de oportunidad’ (usando el argot de los gerentes de recursos humanos) que debe atender y mejorar para no perderse un negocio que trae una velocidad acelerada.
 
¿Dónde flaqueamos?

En el reporte de la SRE y la UCLA hacen un resumen de los que se debe impulsar para que efectivamente la cacareada transición hacia la electromovilidad nos agarre confesados:

1) innovación y desarrollo en el sector automotriz eléctrico, 2) innovación en economías circulares de reciclaje y disposición de baterías, y 3) innovación y recursos humanos especializados.

En la parte de producción, México ha demostrado ser de los países con la más alta tasa de productividad en cuanto a mano de obra (que se hace muy intensiva en la fase final de la fabricación de vehículos de combustión). Pero en la fabricación de unidades eléctricas, al haber menos piezas se requiere de menos mano de obra ‘sobre la unidad’ y más en paneles de control robóticos. Es la famosa industrialización 4.0 (o Cuarta Revolución Industrial) donde lo que más se requiere es la automatización e intercambio de datos.

“La producción de vehículos eléctricos requiere de una mayor digitalización de toda la cadena productiva. Esto impulsa la digitalización y la implementación de la red 5G”, reza el reporte.

Toda la cadena involucrada en el sector automotriz, desde Tier 3 (proveedores de materias primas), Tier 2 (autopartes), Tier 1 (componentes) hasta las armadoras hicieron hincapié en la necesidad de ‘cambiar de talle’ de infraestructura. Es imposible pensar en una reconversión solo desde el lado de las empresas.

Dentro de los pedidos que hicieron los protagonistas y analistas del sector, se encuentra uno central (y hasta contradictorio con la actual administración) como es la de hacer foros legislativos para impulsar una Ley General de Ciencia, Tecnología, e Innovación y de otras reformas necesarias para el fomento de la innovación en México.

Las otras demandas fueron de inclusión laboral, modernización de los procesos aduanales,  capacitación de los empleados del sector en programas incluso binacionales con Estados Unidos y (otro tema polémico para la 4T) cómo es  trabajar en la reconversión de la generación de mayores volumen de energía limpia para alimentar el aumento en el consumo industrial y de la propia red de electrolineras (unidades de recarga) ya que se espera que 3% del consumo de energía de todo el país lo absorba el propio parque vehícular.
 
Un insumo invisible (y sobrevaluado)

Pero este nuevo sector automotriz también requiere de un insumo invisible: la red 5 G. “En este nuevo ecosistema de la movilidad, el desarrollo de vehículos autónomos y los servicios interconectados dependen de las redes digitales. La red 5G permitirá conectar cien veces más dispositivos, lo cual podrá habilitar el internet de las cosas masivo, lo que supone un millón de objetos conectados por kilómetro cuadrado”, especifica el reporte de la SRE.

En la medida que el vehículo eléctrico sea “más inteligente”, la interrelación entre estas dos industrias (automotriz y telecomunicaciones) será incluso mayor, tanto para los fabricantes como para los usuarios. “ En este sentido, a través de las entrevistas intermedias con expertos de telecomunicaciones se identificaron dos obstáculos para la adopción de la red 5G: el despliegue de infraestructura y el costo del espectro”, agrega el documento.

Para el primer punto, debido a que los sistemas 5G requieren de mayor cantidad de antenas (misma que debería aumentar geométricamente en pocos años), es importante una coordinación de distintos niveles de gobierno, sobre todo en los municipios para agilizar la instalación y despliegue en el país. Hoy es una odisea comunidad por comunidad para poder instalar las estaciones de recepción. Y esto también incluye inversión gubernamental en zonas rurales que siguen desatendidas tanto por las empresas de teleco privadas como la reciente paraestatal Red Compartida. Y el segundo pedido de la industria automotriz es la reducción del costo del espectro. Hoy, este insumo invisible que hace posible las telecomunicaciones es el más caro de toda América Latina y casi el doble que en países como Alemania y Estados Unidos.

El costo del espectro dependerá de una negociación con la Secretaría de Hacienda y Crédito Público (que es la que determina el valor del mismo) que ya no solo deberán liderar empresas que tradicionalmente presentan quejas desde el sector de telecomunicaciones, desde América Móvil a AT&T México, sino ahora desde la Secretaría de Economía y de Relaciones Exteriores sumados a las poderosas terminales automotrices presentes en el país y por llegar.

“Hacienda debería entender que mientras más se use el espectro, más aumentará la recaudación y se generará crecimiento”, me dijo hace un tiempo un ejecutivo de una empresa de telefonía europea. A este valor constante y sonante hay que sumarle el incentivo extra que generará un costo menor para atraer a la IED ya no para pelear por clientes de telefonía móvil sino por los miles de millones de dólares que significará esta nueva transformación de la industria automotriz, tan disruptiva como la que inició Henry Ford con su modelo T hace 120 años.

Publicado originalmente por: https://www.eluniversal.com.mx/opinion/opinion-51/el-insumo-invisible-que-afectara-al-nuevo-sector-automotriz